Celui-là n’en revenait pas que je parle latin. Son sourire ébahi, ses yeux pétillants trahissaient le type qui a trop regardé Russell Crowe en jupette quand il était adolescent. Je sentais qu’il avait une idée derrière la tête.

— Mais alors, tu sais dire plein de trucs ?
— Bah, je me débrouille… Mais tu sais, c’est une langue plutôt écrite, on n’a pas souvent l’occasion de la parler.
— Hum, ça peut s’arranger, ça. Par exemple, comment dirais-tu « chéri je veux ta bite » ?
Mel ! Mentulam tuam volo !
— Trop cool ! Et, euh, comment dirais-tu « tu suces comme un dieu » ?
Fellas simili deo.
— Génial. Attends-moi une seconde.

Il s’éclipsa dans la pièce voisine et en revint quelques instants plus tard, trainant au sol une lourde malle. Il l’ouvrit. Sous mes yeux, la parfaite panoplie du gladiateur amateur : cordages, filets, bracelets de cuir, casques, faux glaives, etc.

Visne mecum gladiatoribus ludere ?

Si je voulais jouer avec lui aux gladiateurs ? J’ai accepté immédiatement, tu penses bien.

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