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Les Priapiques

Cum cunno mihi mentula est vocanda.

Au boulot ! (1)

Don’t shit where you eat dit le proverbe américain, autrement dit, pas de sexe au boulot. C’est l’évidence même. Comment veux-tu avoir une relation de travail normale avec ton voisin de bureau si tu profites de la pause syndicale pour le sucer dans les chiottes ? Oui je sais, c’est extrêmement frustrant, surtout qu’il y a ce jeune Indien au service informatique, tu fais semblant de ne pas réussir à imprimer cinq fois par jour rien que pour qu’il vienne dans ton bureau débloquer ton ordi. Mais c’est comme ça, no zob in the job, aucune exception.

Heureusement, on a inventé les pépinières d’entreprises et les immeubles de bureaux ! Le principe : plusieurs sociétés, mais des sanitaires, une salle de repos et une machine à café en commun. Ce qui te permet de rencontrer le jeune Rebeu de la boîte d’à côté, celui qui t’affole autant les hormones que le jeune Indien de ta boîte, mais qui a l’immense avantage de n’avoir aucun rapport hiérarchique avec toi. Celui-là, tu peux lui faire tout ce que tu veux. Ou plutôt, si tu es du genre passif soumis, il peut te faire tout ce qu’il veut.

Bon, OK, ça ne résout pas les problèmes de base : est-ce qu’il est homo, comment lui faire comprendre que tu es intéressé, est-ce qu’il a une grosse bite, etc. Mais bon, tu as un iPhone. Dessus, il y a une application, pour ça.

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Courbes

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Bondage (5)

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La nuit au musée

À quand une version pour adultes du film La nuit au musée ? Qu’on découvre enfin qu’après le départ des visiteurs, lorsque l’obscurité envahit les salles, ce ne sont pas seulement les cowboys et les indiens qui reprennent leurs batailles, les Huns qui vandalisent les expositions et les tyrannosaures qui se promènent en liberté ; mais que c’est également toute une statuaire de marbre qui frémit et prend vie, des centaines de pénis d’albâtre qui gonflent et se redressent, des couilles qui tressaillent, des prépuces qui se rétractent pour laisser apparaître des glands de pierre.

La nuit au musée, ce sont de musculeux Apollon et de gracieux Minerve qui abandonnent leurs socles pour aller glisser leurs sexes épais dans le cul étroit des Captifs de Michel-Ange ; ce sont de jeunes grecs aux noms oubliés mais à la beauté à jamais immortalisée dans le marbre qui se pressent, à genou, devant la queue turgescente de Socrate ou de Platon.

Mais surtout, la nuit au musée, c’est le moment où Hadrien peut enfin aller rejoindre son Antinoüs adoré, c’est le moment où les nombreuses statues du premier donnent rendez-vous aux encore plus nombreuses statues du second, pour une partouze géante de clones dont ni l’un ni l’autre n’auraient osé rêver de leur vivant.

C’est bien pour ça que les musées ne sont jamais ouverts la nuit. Il ne faudrait pas qu’un malencontreux visiteur vienne interrompre de si passionnés ébats !

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Bondage (4)

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Sans titre

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4x4

Grand éclat de rire, il y a quelques années, lorsque Renault a sorti son 4x4 Koleos. Parce que figure-toi qu’en latin, coleos, ça veut dire couilles. Je me suis toujours demandé si c’était volontaire. Je suppose que oui : il y a encore beaucoup de gens qui font du latin pendant leurs études, il me paraît donc assez improbable que personne dans tout le service marketing chez Renault n’ait remarqué la chose. Reste à savoir ce qu’ils ont voulu dire par-là. Que les propriétaires de 4x4 ont des grosses couilles ?

En plus, coleos, c’est l’accusatif pluriel, ce sont donc des couilles employées comme complément d’objet direct. Ce ne sont pas des couilles sujettes de l’action, comme dans « mes couilles me grattent », ce sont des couilles bénéficiaires de l’action, comme dans « bouffe-moi les couilles » ou dans « vide-moi les couilles ». Tout un programme.

Ce qu’il y a de bien, dans les 4x4, c’est la hauteur. Comme les portières sont sensiblement plus hautes que les autres véhicules, on ne peut que difficilement voir ce qui se passe à l’intérieur. Absolument parfait pour un plan cul en toute discrétion sur un parking. Quand on veut s’occuper des couilles d’un propriétaire de Renault Koleos, par exemple.

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Bondage (3)

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Mécanique

Chaque fois que je croise un mec qui se prétend uniquement actif ou uniquement passif, j’ai envie de lui demander s’il n’a pas trop peur d’user un côté avant l’autre, à force de toujours baiser du même côté…

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Cul

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Bondage (2)

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Coup de froid

C’est la canicule. Tu veux faire grimper ton mec aux rideaux. Mon arme secrète : le glaçon.

Un bête glaçon, tout droit sorti du congélateur, que tu passes lentement sur un téton puis sur l’autre, sur la ligne qui va de l’extrémité inférieure du sternum au pubis, sur l’intérieur des cuisses… Et bien sûr, sur la queue, de la base jusqu’au gland et du gland jusqu’à la base, en alternant la chaleur de ta bouche et la froideur de la glace. Si tu n’as pas les dents sensibles, tu peux même sucer ta « victime » avec le glaçon dans la bouche. Effet garanti. Et après on échange les rôles.

Sauf que depuis la dernière fois, j’ai 39°C de fièvre, des courbatures partout et les bronches en feu.

Je refuse de croire qu’il y ait un rapport ! Je refuse de croire qu’on puisse attraper froid par la bite !

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Bondage (1)

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Prince Albert

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Pile ou face

J’aime bien la non-réciprocité dans le plan cul. C’est plus sincère, plus authentique. L’autre ne te suce pas uniquement parce qu’il espère que tu en feras autant en retour. Il le fait parce qu’il a envie d’une queue ; il le fait parce que ça l’excite de procurer du plaisir à un inconnu ; il le fait parce qu’il assouvit son fantasme de soumission en même temps que tu assouvis ton fantasme de domination.

C’est désintéressé, il n’y a aucun enjeu dans l’histoire et c’est pour ça que c’est bon. C’est un plaisir totalement différent du plan cul habituel où chacun fait du bien à l’autre dans une sorte d’échange de bons procédés. Et évidemment, c’est un plaisir totalement différent d’une relation amoureuse classique, dans laquelle on ne baise pas avec une simple bite, mais dans laquelle on fait l’amour avec une personne.

Seulement, moi, je suis complètement versatile. J’adore sucer tout comme j’adore me faire sucer. Jouer au soumis m’amuse au moins autant que de jouer au dominateur. Actif ou passif, je kiffe pareil. Alors dans un plan cul non réciproque, quel côté choisir, quel rôle endosser ?

Pile ou face !

Au dernier moment. Ne rien décider à l’avance, si ce n’est qu’on commencera par tirer au sort qui sucera l’autre. Se rendre chez un inconnu et ne pas savoir à l’avance comment on prendra son pied, ne pas savoir à l’avance si on se videra ou si on se remplira.

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Inauguration

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Inaugurons ce blog en citant un célèbre poème latin (hélas anonyme, mais vraisemblablement de Virgile ou d’Ovide) :

Obscenis, peream, Priape, si non
Uti me pudet improbisque verbis
Sed cum tu posito deus pudore
Ostendas mihi coleos patentes
Cum cunno mihi mentula est vocanda

Traduction approximative : que je meure, Priape, si je ne rougis pas d’employer des mots obscènes ; mais quand je te vois, divinité sans pudeur, me montrer ouvertement tes couilles, l’envie me vient de parler de bites et de chattes !

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